Lenz, O. (1964). Le bois des conifères de l'étage du châtaignier au Tessin. Mitteilungen / Schweizerische Anstalt für das Forstliche Versuchswesen: Vol. 40/5. Zürich: Beer.
Le châtaignier (Castanea sativa, Mill.) est menacé au Tessin par un champignon, le chancre de l'écorce (Endothia parasitica [Murr] And.). On peut admettre que les châtaigneraies seront totalement détruites d'ici une quarantaine d'années. Ces châtaigneraies, d'une superficie de 20 000 ha environ, occupent les régions basses du Tessin et s'élèvent jusqu'à 800 m d'altitude. Pour éviter l'érosion, ces surfaces devront être reboisées à l'aide d'autres essences, car même en propageant des châtaigniers résistants, leur répartition restera bien faible, cet arbre ne jouant économiquement plus le rôle qu'il avait dans le passé (2, 18). Une nouvelle forêt est à créer, une forêt qui, à côté de sa fonction protectrice, respecte le paysage et atteigne avec le temps une importance économique. A ce dernier point de vue, il serait souhaitable d'introduire une certaine proportion de conifères, adaptés à la station, notre pays manquant surtout de bois résineux de service. Quelques plantations de conifères, d'étendue très réduite, ont été entreprises au Tessin dans l'étage du châtaignier, il y a trente à huitante ans, avec des essences indigènes et exotiques. En examinant ces bois, il est possible aujourd'hui de se rendre compte de leur qualité, en les comparant avec d'autres provenances on pourra dégager leur caractère particulier. Cela nous permettra de répondre à la question posée, à savoir si du point de vue technologique il est recommandable de leur assurer une certaine place dans la composition future des forêts tessinoises. Il s'agit donc d'un problème qui n'est pas sans importance pour l'avenir de la sylviculture et de l'industrie du bois au Tessin.